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L’ennemie de la vie

Son doux visage baigné par le clair de lune,
Une pâleur extrême qui le rend si frêle.
La vie chaude et intense coule sur son front,
Puis glissant sous les ténèbres de la brume,
Laisse apercevoir les runes antiques, si belles.
Entre émerveillement et simples jurons.

Son corps est étendu par delà le sol frais,
Les yeux rivés sur l’éther, le ciel, les cieux,
Qui l’attirent tel un bel enfant vers sa mère.
Sans expression aucune, le néant apparaît.
La bouche ouverte, d’où l’âme s’enfuit le mieux.
Le papillon mort sur son cœur éphémère.

Ses mains si glaciales agrippant la terre d’argile,
Écorchées par la mauvaise destinée.
Son cou bleui, sa bouche béante, ses yeux si vides,
Signe de lutte qui a vaincu l’hôte, agile;
L’ancien homme griffé, arraché, piétiné,
Par l’ennemie de la vie, putride, livide.

Ses vêtements imbibés d’une couleur rouge,
Tous en lambeaux, emportés par le vent froid.
La vie a rejoint son opposé, sans remord.
Ici-bas, plus rien, plus personne ne bouge,
Le vide est en ce territoire le seul roi,
On entend au loin, dans les bois, « il est mort ».